A.B. Ladji Coulibaly

La bibliothèque Sita Diallo de Tengrela ouvre ses portes

Le 15 janvier 2022 nous avons officiellement inauguré et ouvert la bibliothèque MCDS Sita Diallo de Tengrela, en Côte d’Ivoire.

Ce projet piloté à distance par le cabinet d’architecture « Hypothesis atelier », composé de jeunes architectes et humanitaires suisses et colombiens basés à Genève et Séoul, a débuté en juin 2021 et a pris fin en novembre 2021. Le centre doit son équipement en livres à Madame Capiaux S. de Belgique et à une longue chaîne de solidarité amicale et fraternelle présente sur les 5 Continents.

Après libations, discours et présentations, le Directeur Oka Ismaël de la clinique juridique de Korogho a animé le premier atelier devant autorités, invités, parents et jeunes sur les violences basées sur le genre #VBG.

« La bibliothèque sera ouverte les mercredis après midi et les samedi matin. Sa direction est confiée à M.Koné Aminata, Sociologue et M.Molo Kadjo, Éducateur. Un abonnement sera requis.Dans son programme pour 2022, deux concours littéraires sont lancés, un concours de photographie, deux conférences et un atelier informatique sont programmés. Nous remercions toutes les personnes, associations, organisations, institutions qui nous soutiennent depuis 2017 » a conclu M. COULIBALY Aly Badra, directeur des MCDS Côte d’Ivoire et cooordonateur du projet pour HYPOTHESIS.

Credit photo : MCDS Section Côte d’Ivoire.


Concours scolaire, le Tiers Lieux MCDS récompense ses 18 lauréats 2021

La MCDS récompense les lauréats de ses concours de Rédaction en Philosophie et en Français. Note de remerciements : Cérémonie de remise des Prix des Concours MCDS 2021 ]Le 5/6/2021 s’est tenue, à Grand-Lahou, au sein de la Bibliothèque Maison Connectée des Savoirs (MCDS – Maison Connectée des Savoirs – Grand-Lahou), la cérémonie de remise des prix des Concours de Rédaction 2021 dénommé Récréation de l’Excellence (PRE) du triumvirat Association éducative Jeunes en action pour le développement (JADE – Jeunes en Action pour le Développement – JADE ), Groupe scout Les Siamois et le Clan international Walêwakô.

18 Valeureux lauréats de la ville dont 11 en Classe de CM2 et 7 en Classe de Terminale étaient à l’honneur pour leurs excellents résultats en Orthographe et en rédactions Littéraires et Philosophiques (Commentaires et Dissertations des deux disciplines.)La cérémonie riche en couleurs a vu la participation d’invités venues de tous les horizons. Autorités politiques, militaires, religieuses ; les parents et amis sont venus répondre à l’appel des organisateurs et soutenir l’initiative citoyenne du triumvirat sus cité. L’Edition 2021 a été placée sous l’égide de la célébration des Maîtres pour leurs actions éducatives dans la promotion des savoirs. Ainsi, cette édition Chacun des Prix a porté le nom d’une personnalité de l’éducation en rapport avec la ville et l’histoire du centre.

Dans la Catégorie PRIMAIRE, niveau CM2 – ORTHOGRAPHE, les 10 prix s’intitulaient :

– 1er Prix JD Editions pour la promotion ses savoirs-

2e Prix GROUPE EFROUBA POUR LA CULTURE pour la promotion des savoirs-

3e Prix Association BRESSE-IVOIRE pour la promotion ses savoirs-

4e Prix Moumouni Lazeni COULIBALY pour la promotion ses savoirs

5e Prix Feu Abdoulaye SOW pour la promotion ses savoirs –

6e Prix COULLAND Technologie et Services de Coulibaly Seydou pour la promotion de la lecture –

7e Prix Proviseure Marie Louise ALALA COLLON pour la promotion de la lecture –

8e Prix Association Notre Boîte A Livres pour la promotion de la lecture –

9e Prix Feu Dr. YAO Konan Jean Marc Guillaume pour la promotion ses savoirs –

10e Prix Clan international WALEWAKO pour la promotion ses savoirs

Dans la Catégorie LYCEE, niveau Terminale – Rédaction en Philosophie et Français, les 7 prix ont porté les noms de personnalités suivantes :

– 1er Prix Prof. Boa Thiémélé Ramsès (UFHB) –

2e Prix Dr. KOSSY Jean Folly (ENS Abidjan)-

3e Prix Inspecteur disciplinaire de philosophie BROU Amani Lucien

– 4e Prix Inspecteur disciplinaire de philosophie ASSAMOI Kpakpa Julien

– 5e Prix M. le professeur KOKOLA Dorgeles (Lycée Mod.AUA de Grand-Lahou)

– 6e Prix Inspecteur Amoa Etienne Kangah (DGI)

– 7e Prix de Monsieur le Maire OUATTARA Kouakou Germain (Doropo)

Les équipes du triumvirat fondateur du tiers-lieu MCDS de Grand-Lahou tient à remercier toutes les personnes qui ont participé aux succès du concours et de la cérémonie de remise, particulièrement : — Monsieur KOUAMÉ Abel et Madame KESSE-KOUAKOU respectivement Professeurs de Français au Lycée de Ferkessedougou et Dominique Ouattara de Kong pour la composition des épreuves,- Monsieur EL Hadj Fergani Ouattara, Chef de Services à la DRENA de Bondoukou pour la confection des sujets du Primaire,- Madame SOMA Makoura Raymonde, Inspectrice d’Orientation en formation à L’ENS, pour la correction des épreuves en Français,- Monsieur OUATTARA Mourlaye, Instituteur à l’EPP Victor Gnaba Bogui de Grand-Lahou, pour la correction des epreuves de CM2 et – Messieurs Landry Kolakoff Kotta KOTTA Koffi Landry et ETIN Aka Arnauld Gislain respectivement Professeur de philosophie au Groupe Phalènes de Yopougon et au CSE de Grand-Lahou pour les corrections des épreuves de philosophie,- Monsieur COULIBALY Lazeni et Mlle Fatoumata Coulibaly pour le suivi et l’exécution de toutes les étapes des concours,- Monsieur KOKOLA Dorgeles, Professeur de Français au Lycée Moderne AUA de Grand-Lahou pour la mobilisation et les inscriptions,- Les directions du Collège Privé Euphrate, du Lycée Moderne AUA de Grand-Lahou, de l’EPP Papa Nouveau de Gourosso et EPV Assakat Fat Islamia pour avoir autoriser la participation de leurs apprenants,- Aux chers candidats 2021 pour leur implication, – Aux réseaux des #ambassadeursnh Nouveaux Horizons de Côte d’Ivoire pour le soutien moralEgalement pour leurs incommensurables soutiens moraux et matériels, merci spécial- à la Maison d’Editions JD Editions,- à la Maison d’Editions Les Classiques d’Abidjan,- à l’Association BRESSE Ivoire et son Président Yvan Christophe,- à l’Association Cœurs d’Enfants d’Afrique – à l’association Notre Boite à Livres et toute sa sympathique équipe,- au MEDIA Numérique et citoyen Grandlahou24 et son Directeur Wanderma Kabore,- à la Section IROBO de la bibliothèque LES LIVRES POUR TOUS, – à la Direction de la Bibliothèque Municipale de Grand-Lahou,- au Groupe EFROUBA pour la Culture (GREC) et son SG, M.KOBENA Hilaire, – à l’Association des spécialistes des sciences de l’information et de la documentation de Côte d’Ivoire et son Président M. Adama KONE,- au Forum des religieux de Grand-Lahou,- à Monsieur COULIBALY Mohamed Doudou pour les Kits CODYS- au Commissariat de Police de Grand-Lahou,- à la Mairie de Grand-Lahou,- à Monsieur le Professeur BAMBA Koutoubou, Grande figure de l’éducation à Lahou,- au Professeur BOA THIEMELE Ramès II de l’UFHB,- à Monsieur l’Iman Sangaré de la Mosquée de DALLAS,- à Monsieur l’Inspecteur BROU Amani Lucien de la DRENA Abidjan 2,- à Monsieur l’Inspecteur ASSAMOI Kpakpa Julien de la DRENA Abidjan 3,- à Monsieur Traoré Namon Moussa de l’Université AO de Bouaké,- à Monsieur KOUADIO Kouakou Mathyas Informaticien à Guitry,- à Monsieur ZONTE Laurent, Planteur à Kouibly,- à Monsieur COULIBALY Abdoul de l’ISTC Polytechnique Abidjan,- à Monsieur KOUAME Georges du Lycée II de Grand-Bassam- à Monsieur AFFI OllessEgalement pour leurs incommensurables soutiens financiers, merci spécialement aux personnalités suivantes :- Monsieur l’Inspecteur KANGAH Amoa Etienne- Monsieur le Maire Adjoint de Doropo, M.OUATTARA Kouakou Germain – Héron,- Monsieur FIENI Kouamé Amédé du MAE,- Monsieur et Madame BAIMEY (Ange et Reine),- Monsieur AMAN Jean François- Madame la Proviseure Marie Louise COLLON ALALA- Monsieur et Madame Lazeni COULIBALY – RetraitéLe programme Récréation de l’Excellence depuis sa création en 2015, date de célébration de la décennie d’existence du Groupe les Siamois est à sa 7e édition au niveau national et sa 3e édition à Grand-Lahou. Depuis sa création, des écoles des villes de ASSUEFRY, KOUIBLY, KONG, ABOBO-TÉ ont reçu les équipes du programme qui impacte chaque année environ 1500 élèves des niveaux CM2, 3e et Terminale. Désormais, le Triumvirat fixe le siège du Programme à Grand-Lahou. Il a aussi profité en retraçant l’histoire du centre pour présenter son nouveau projet déjà débuté à INFOS DE TENGRELA, au Nord de la Côte d’Ivoire.#scouts#mcds#volontariat#philosophie#orthographe#tierslieux#CCitoyennes


L’épouse, l’époux, les voisins et le téléphone

Côte d’Ivoire. De nos jours, aux nombres, des raisons qui militent en faveur de l’éclatement de certain couple, ou de la naissance de violence dans les relations, figure le téléphone portable. Ici le cellulaire est l’autre nom du téléphone. Je partage dans ce billet avec vous, une scène dont j’ai été témoin et ou le téléphone est la pomme de discorde.

Cette nuit, fut une nuit de bastonnade. J’entendais, sur fond d’insistance et durant des minutes DONNNE MOI MON TELEPHONE. Une phrase entrecoupée de coups qui avaient tout l’air du bruit de mains d’homme sur le corps d’une femme. Dans tous les cas, ils n’étaient que deux chez eux.

Cette nuit, en rentrant de mon grin (groupe d’intérêt commun où l’on boit le thé en abordant tout type de sujets), j’ai vu le couple de mineurs qui partagent la même cité que moi. N’ayant qu’une place libre, je gare à leur niveau pour le salut protocolaire, un bon bonsoir entre de bons voisins.

Qui part?

C’est elle. Répond l’homme, en la désignant.

Ils venaient de la mine. Ils y travaillaient comme dynamiteur, dans une carrière de gravier.

Elle s’installe confortablement à l’arrière de la jeep de service.

Ma blouse est dans le sac, fais attention, la clé est à l’intérieur. Ce fut la phrase pleine d’affection que lui lança son compagnon, avant que je ne m’éclipse. Je n’imaginais point que cet échange, plein de complicités entre un couple sans histoire pouvait cacher la triste réalité d’une relation dans laquelle, la confiance avait foutu le camp.

Nous arrivons au portail de la Cité Diego. Elle descend, m’ouvre la porte, pour la dernière manœuvre. Puis chacun s’introduit chez lui. Son ménage commença aussitôt, par les bruits de casserole. Moi, le frigidaire, me réservait un reste de salade. Dans tous les cas, mon appétit n’était pas au rendez-vous.

Des sept (7) petites villas qui composent notre cité, ce soir, seules trois familles étaient présentes. Généralement, les voisins Gendarmes sont absents. Les deux autres familles, repues par les travaux  dans leur magasin respectif, éteignent les lumières de leur véranda tôt, et se laissent emporter par le sommeil.

Une fois, les affaires courantes domestiques évacuées (bain et vérification des travaux des deux patrons, je file vers mon reste de salade. Hélas, les deux patrons  s’étaient servis. Tout de même, un garba, traînait.  Je le réquisitionne.

Le dîner express achevé, j’allume mon PC. Je clique sur la suite de mon bout de 24h Chrono, la Saison 9. Juste à côté, ouvert, était le dernier livre d’un de mes maîtres, le Prof. Yacouba Konaté.

Des bruits, commençaient à déchirer le silence paisible de cette nuit. De chez moi, en face, j’entendais des voix et des meubles voler.

DONNE MON PORTABLE. Scandait, durant plus de dix minutes, la femme. Puis de violents bruits de claquement de porte.

Entre les deux maisons, la véranda, la cours, le portail, un parking de 5m et le même itinéraire chez eux. Je fus tenté de sortir pour demander pardon. Je suis resté à l’affut de moindres autres bruits des autres voisins, ayant été dérangés ou réveillés par les bruits d’en face, pour aller demander pardon. Car, il était tard et la violence dans la colère pouvait avoir des conséquences difficiles à réparer. Mais rien. Personne n’a bougé. Aucune lumière ne s’est fait remarquer. Et les bruits de voix et de meubles commençaient à prendre du volume.

DONNE MON PORTABLE. Cria, encore la femme. Puis de violents bruits de verre.

J’allume les lumières extérieures avec le secret espoir que cela mettra fin à la curiosité de l’homme ayant pris en otage ce fameux téléphone, dont le contenu semblait de haute importance. Un long silence s’observa. Puis, encore des bruits.

– DONNE MON PORTABLE. Intima ma passagère d’il y a quelques heures. Puis de violents bruits de je ne sais plus quoi.

J’ouvre la porte, avec fracas. Le temps s’arrêta. Silence. Puis encore des bruits et des supplications. Le mal, semblait fait. Dans le duel dont l’objet du premier était de découvrir le contenu du téléphone et la seconde de maintenir secret ce fameux contenu – des coups sont partis. Le sang a quitté son cours par la force des coups. Dans le silence, un cri de douleur annonce :

– TU M’AS BLESSE. DONNE MON PORTABLE.

L’homme savait qu’il était seul dans la cité et que les voisins ne viendraient pas. Sa scène de jalousie ou d’amour nocturne et de vérification d’un objet de soupçon d’infidélité ou de tromperie s’est heurtée à une volonté rigide. Elle disait ne rien se reprocher. Elle criait en réclamant son PORTABLE. Et lui alignait les coups.

Cette nuit, ma voisine se fit battre. Cette nuit, le PORTABLE et son maudit contenu, a fait des voisins des hommes INCAPABLES, des témoins complices, aussi.

Violence conjugale. Violence basée sur le genre.  Tout part, souvent d’un motif banal : un soupçon d’infidélité dont les preuves sont contenues dans un échange sur les réseaux sociaux. Femme, la tromperie et l’infidélité commence dès que vous prenez le numéro d’un autre. Femme, l’infidélité débute quand vous appeler un autre homme, coco, chérie.

Il est difficile pour un voisin, qui n’a pas l’habitude de s’immiscer dans la vie d’une famille de courir faire le pompier aux premiers bruits de querelle. Il est difficile pour des gens qui ne se saluent que dans le parking, avec un sourire de bons procédés, de partir dire : Voisin s’il te plait, s’il vous plait, arrêtes / arrêtez…

Souvent, certaines situation empêchent littéralement de faire quoi que ce soit, pour éviter d’entendre A NOUVEAU : « Ce ne sont pas vos oignons.», « Ne vous en mêlez-pas.», « Je vous respecte hein, mais ne venez pas parler dans notre affaire. »

Pourtant, se mêler des oignons des autres qui perturbent votre quiétude, peut faire éviter biens de désagréments, d’infortunes nocturnes, peu importe, si la qualité du regard que l’on pose sur l’autre, peut en pâtir.

Comme le dit M. le libre penseur Mamadou Touré de Korhogo dans une de ses brèves – conseils : « Il est mieux, dans mille et un cas, que vous femme, souvent, arrêtiez ces petits gestes anodins, qui peuvent réveiller des démons.

– Un homme vous demande votre numéro : signifiez-lui votre statut, c’est plus respectable, si vous sondez ses intentions

– Si vous remettez votre numéro au premier demandeur, signifiez lui vos moment de réception d’appel et de texte, ce permet d’éviter de nombreuses interprétations et suspicions

– Si vous avez un homme, aussi, homme et imparfait soit-il, accorder lui le respect et la considération, qui éloignent, tout soupçon de trahison et qui menacent la stabilité du couple, de la relation…

En amitié, en couple, en concubinage, dans le ménage, la confiance, le respect…font durer la paix.

Hommes, disciplinez-vous. Quand on parle au chien, il faut aussi parler à l’os et inversement. »

Etre souvent proche de la scène et se sentir incapable d’agir. On devient coupable malgré soit d’entendre une femme, crier sous les coups. On regarde dans le voisinage. On se rend compte que tous les voisins sont éveillés par le bruit, mais personne n’ose faire le premier pas de secours ou d’interpellation ou de dénonciation. C’est aussi cela une réalité.

D’ailleurs que cherche l’homme dans la messagerie de la femme? Comment en est-il arrivé au soupçon qu’elle contient une information de tromperie, d’infidélité…?

Et puis que peut bien cacher une femme, si elle se sent innocente dans cette fichue messagerie, au point où refuser de faire voir, devient l’objet de querelle nocturne qui ne tarde pas à virer à la bastonnade.

Et on se dit depuis sa terrasse, ce ne sont pas mes oignons.


Kong, billet retour d’une visite de la ville historique

Monsieur Iyanda W., un ami de fac, me rend visite. Un court séjour de courtoisie qu’il a transformé en véritable Odyssée dans Kong, une ville historique de la Côte d’Ivoire. De retour chez lui, il m’adresse un témoignage que je partage avec vous. Bon voyage et belle promenade dans Kong, une ville historique du grand Nord ivoirien.

 »Ce qui devait être une visite de courtoisie à un ami, un collègue, un frère, exerçant sa profession à Kong, ville présidentielle, s’est muée en une inoubliable exploration, dans une ville mythique et mystique. » M. Coulibaly A.Badra Ladji est un ami plein de qualités qui ne lésine pas sur les moyens pour visiter ses collègues, ses amis, quelque soit leurs lieux de résidence. C’est ainsi qu’en 2018, il m’a honoré de sa visite à Diawala, ville où j’exerce le métier d’enseignant de philosophie. A cette époque, il en a profité pour visiter le village de Sordi, situé à quelques encablures de Diawala, un village clôturé par une muraille d’une hauteur et d’une épaisseur pantagruélique. Une véritable forteresse pour se protéger des attaques de Samory Touré, plusieurs siècles  en arrière. C’est donc dans un esprit de « visite de courtoisie » que je me suis retrouvé deux ans après chez mon ami, du jeudi 10 décembre au samedi 12 décembre 2020. Alors, comment une visite de courtoisie se mue-telle en une exploration ? Quelles sont les trois raisons de visiter Kong ? Quel regard critique pouvons-nous dresser ?

De la visite de courtoisie à l’exploration

Confucius disait à bon droit ceci : « Trois sortes d’amis sont utiles, trois sortes d’amis sont néfastes. Les utiles : un ami droit, un ami fidèle, un ami cultivé. Les néfastes : un ami faux, un ami mou, un ami bavard. » Mon ami Coulibaly ou ABC est assurément de la première catégorie dont parle Confucius. Depuis deux ans qu’il m’a rendu visite à Diawala (ville située au Nord de la Cote d’ivoire), il n’a jamais réclamé une visite de ma part, il ne m’a jamais fait de reproche. Cela est l’expression de sa droiture et de sa fidélité. Il est un ami cultivé, car lorsqu’il m’a reçu le jeudi 10 décembre, son premier réflexe a été de me faire visiter la bibliothèque municipale de Kong. C’est à cet ami, que j’aime appeler « l’Eclaireur », que j’ai rendu visite. Le même jour du jeudi, il m’a fait visiter la ville. C’est donc l’attitude d’un homme cultivé et de cultures qui a fait basculer ma visite de courtoisie en une exploration. C’est le lieu pour moi d’exposer les trois raisons de visiter Kong. Ces trois raisons découlent naturellement des impressions que j’ai eu en visitant Kong.

Les trois raisons de visiter Kong

La première raison : la cohabitation entre tradition et modernité

Les autorités (coutumières et politiques) ont réussi à faire cohabiter tradition et modernité. Le symbole de ce savant mélange est sans nul doute la bibliothèque municipale Luis Gustave Binger de Kong. En effet, cette belle bibliothèque, tenue par M. Julien G., où l’on trouve toutes sortes de livres aux thèmes divers et alléchants, abrite sur le même site la maison où a séjourné le célèbre explorateur Louis-Gustave Binger. J’ai eu la chance de visiter sa maison de deux pièces construite avec des matériaux traditionnels qui résistent au temps. Dans ce qui est convenu d’appeler sa chambre, j’ai pu voir et admirer son lit posé à même le sol, fait en terre. Une petite ouverture en triangle, laissant échapper quelques lueurs, fait office de fenêtre. Au surplus, j’ai visité vendredi 11 décembre la grande Mosquée qui date du XVIIe  siècle. Ici encore, tradition et modernité flirtent. J’ai été bluffé de cette intelligente des autorités (coutumières et politiques). Le dilemme était assurément celui-ci : faut-il détruire la vieille mosquée et y mettre à la place une autre plus belle et moderne ? Elles ont gardé la vieille mosquée et ont construit tout autour des espaces ouverts modernes et  gigantesques de prières. Quand j’ai pénétré la vieille mosquée, j’ai été surpris de l’atmosphère pittoresque qui y régnait. J’ai découvert des centaines de chauves-souris accrochées au toit de la mosquée. Des chauves-souris cohabitant avec des hommes : quel mystère ! Mais,  J’ai aimé !

Le même jour, j’ai pu voir le « daba » du XVIIIe siècle, entendez « la grande porte » : toute une histoire. Le samedi 12 décembre, j’ai visité deux lieux historiques : la petite mosquée du XVIIIe siècle et la stèle érigée à la mémoire des soldats tombés lors du siège du fort de Kong, entre le 14 et le 27 février 1898. 

La deuxième raison : une ville devenue moderne

L’allure moderne de Kong est sans appel. Ce qui m’a frappé, de prime abord, c’est le bitume. Les grandes artères sont bitumées. Je me suis exclamé : « Kong la coquette ! ». J’ai pu visiter une cité de 180 villas. Un projet énorme qui donne un cachet particulier à la ville. La nuit tombée, Kong ne perd pas sa beauté. Les rues éclairées donnent l’envie d’écumer tous les grains de la ville. Par ailleurs, plusieurs institutions étatiques sont représentées. Des impôts aux armées, en passant par les écoles. Il fait bon vivre à Kong. Parlant d’école justement, j’en viens à la troisième raison qui est le lycée de Kong.

La troisième raison : un lycée pas comme les autres

Le lycée moderne Dominique Ouattara est la troisième raison de visiter Kong. Ce Lycée m’a marqué, au premier abord. Je disais, avec émotion, à mon ami ABC ceci : ce lycée ressemble à une université. Je n’exagère vraiment pas. Je connais plusieurs universités du pays. Mon jugement est donc a postériori. Ce lycée est une chance pour les enfants de Kong. La somptueuse bibliothèque, les terrains de football et de handball, les espaces verts, les beaux arbres (notons que certains furent plantés par mon ami Coulibaly Aly Badra Ladji, ses bureaux y sont, comme par enchantement), le beau bureau de mon ami flanqué d’une bibliothèque, les salles de classes dotés de brasseurs, les belles allées sont autant de raison de tomber amoureux de cette ville. Cependant, ma formation d’ingénieur de l’esprit m’enjoint d’exposer ce qui m’a déplu. 

La mauvaise note

Kong est situé à 112 km de Ferkessédougou. La ville est littéralement pris en emmaillotage par Nanssian, Kafolo, Dabakala. Elle est au nord-est de la Côte d’Ivoire, à 485 km d’Abidjan. Elle compte plus de 10 000 habitants, avec une superficie de 183 km2. Il est composé de 13 quartiers : Kômisso, Somansso, Tchéréhou, Barrola, Somagana, Couribarsso, Sagara, Daoura, Korola, Cissera, Djohngosso, Sanogosso et Traoréla. Le quartier fondateur de Kong est Tchéréhou. Le chef actuel est Ouattara Fakary. Kong fut créé au XVIIe siècle selon les témoignages recueillis. Érigée en sous-préfecture en 1961, Kong n’a pas réussi à sortir de son enclavement, malgré son nouveau visage. Avant de prendre la route pour Kong ce jeudi 10 décembre, j’ai appris qu’il n’y a qu’un seul véhicule qui part de Ferkessédougou pour Kong, une seule fois par jour en aller simple. Alors, je décide d’user d’une puissante moto pour honorer mon amitié avec M. Coulibaly.

A ce stade de la frénésie de ma plume, je voudrais relater une anecdote qui prouve qu’il s’agit d’une ville enclavée. En roulant à moto ce jeudi 10 décembre 2020, sur 112 km, j’étais pratiquement seul sur la voie. Tout laisse à penser que Kong n’attire pas le monde. Cette mauvaise note est une interpellation aux autorités. Elles doivent trouver des moyens de vendre Kong, la coquette !

Que retenir du voyage ?

Mon voyage a été une belle odyssée. Il a été utile et agréable. Utile, en ce que j’ai pu entretenir mon amitié avec Coulibaly et agréable, parce que j’ai pu découvrir des choses extraordinaires. C’est le lieu pour moi de remercier mes collègues enseignants du lycée moderne Dominique Ouattara et spécialement le président de leur amicale M- DO BI DO Jacques. Une mention spéciale à mon ami, et frère Coulibaly Aly Badra Ladji (ce spécialiste des voyages et du tourisme de proximité) et au jeune Ouattara Bassory, élève en terminale A et par ailleurs fils d’une famille de la chefferie. Je vous dis à bientôt !

      IYANDA WASSIOU, Professeur de philosophie au lycée moderne de Diawala en visite à Kong. »

J’espère que vous avez aimé… Prochaine visite, Lokoli.


Côte d’Ivoire.Violence et Congés anticipés à l’école, il faut sensibiliser

Ce 16/12/2020, pour prendre à contre-pied, les mauvaises habitudes de certains élèves à anticiper les départs en congés par des actions violentes, le proviseur du Lycée 5 de Daloa, a convié les chefs et sous chefs de classe à un entretien d’information et de sensibilisation.

Organisé en partenariat avec l’ONG IYF et avec l’accord de la #DRENET-FP, l’atelier dont le thème précis était : *_Anticipation des congés et violence en milieu scolaire. Conséquences à court et à long terme: Nécessité de changer de mentalité._* a été animé par M.TOSSEA HENRI JACQUES, professeur de philosophie au sein du dit établissement d’enseignement secondaire, Responsable du volontariat au sein de l’ONG IYF et Expert Formateur en Éducation sur le Changement de Mentalité.Le message du conférencier du jour se résume à cette phrase sartrienne : LA VIE DE L’HOMME C’EST SON AFFAIRE. IL PEUT EN FAIRE UNE OEUVRE D’ART OU UN GÂCHIS. Tout est fonction du type de Mentalité qui accepte.

Notons qu’a la demande du DRENET FP de Daloa, l’ONG IYF (International Youth Fellowship), a été mandatée pour animer une série de conférences éclatées dans les sept (7) lycées de la ville.Cette campagne de sensibilisation est une mesure préventive contre le triste fléau d’anticipation de congés ponctuées d’actes de violence et de dégradation de bien public, observé en Côte d’Ivoire depuis une semaine. Grand-Lahou, Gohitafla, Kokumbo…ont déjà subi des actes de vandalistes inconscients.Bonne mission.

#Civisme#Civ225#Education#NonViolence#Scouts#MCDS#JADECI#ABC

© Photos: THJ


Le Père Noël achète  »Pain sucré »

En Côte d’Ivoire, une chanson intitulée  » ON FORCE PAS  » offre des arguments à quelques paresseux pour ne pas bouger le petit doigt. Pourtant le message de l’artiste, semble autre: Travailler, se reposer et ne point s’occuper des ragots. Si des jeunes ivoiriens se basent sur le contenu des chansons de OBAM’S pour dormir, le Père Noel, lui, vient les délivrer.

 »On dit on force pas », mais traîner chaque année des millions de cadeaux en réponse à des millions de vœux d’enfant, se glisser par des cheminées aux dimensions et odeurs variées, exige nécessairement des efforts…Papa Noël entreprît une prospection en terre d’eburnie. Un doux et beau village dont les héritiers depuis 20 ans se battent…chacun voulant, à défaut de faire comme le père défunt, faire de son mieux pour servir tous les villageois.

Le village était grand. Il comptait environ 36 quartiers, répartis sur une étendue de 322 Km2. On y trouvait tout. La bonne nourriture, des vaillantes et travailleuses populations.La prospection commença par le quartier Ouest, chez le chef des Fromagers. Avec son baluchon, il se rendit à Adjamè. Les taxis qui desservaient ce grand quartier de guerriers, s’y trouvaient. En route, pour détendre les passagers et leurs faire découvrir la beauté des sonorités locales, Madou, le chauffeur, fixa sa clé USB sur ce qui servait de transistor à son bolide rafistolé. Le père Noël, écoutait, découvrait. Il était heureux.À mi-chemin, Madou, proposa une pause pipi. Les passagers à terre profitaient pour s’étirer. Au même moment passait une sonorité qui entraîna des femmes et des hommes. Dans un mouvement général, chacun dansait. Père Noël eût envie. Il esquissa quelques pas de Ziglibiti. Le Massa ( Van aménagé pour le transport en commun), reprît chemin. Fatigué par cette danse, il se laissa assoupir, comme un enfant, qui vient de se délecter du sein maternel.

Enfin au quartier Fromager. Un quartier cosmopolite. A la gare, où il est largué, entre plusieurs bruits de toute sorte, un attroupement autour de Madongui.  »Ça pique » des choses dans une huile bouillante. Du bo’ thon qui farcit. Chacun saisit et grille son morceau. A côté Tatou, la go du dioulabougou propose des condiments : oignons, tomates, cubes d’assaisonnement, eau en sachet…- Hum, ce doit être bon. Se dit t’il. Il approcha, s’informa et hop, le voilà assis à une table entre des  »peaumeurs » les mains sommairement lavées dans une eau à l’hygiène suspecte.Mais on s’en fou. Le père Noël  »peaume » le garba.

Comme un vrai éburnéen…Ce fut une belle découverte.Le lavage de main, en fin de repas, suivit le même itinéraire qu’en début. Sauf qu’a la fin, il y a cette  »serviette que lui tend Madongui. »- Mon frère, faut prendre tu vas  »djossi » ton  »bolo. C’est conhan cahié », lui lança un ancien compagnon de table avant de s’éclipser. Il suivit la tradition. Et se lança à la visite du Quartier fromager après.Père Noël visita tout. Il parla avec femmes, hommes, enfants…

Il était maintenant 16h. Moment de Récréation. Le visiteur se trouva devant une école primaire. Une femme portant une grosse cuvette et avec l’accent, d’une ville voisine scandait:- Yaaaa Painnnn Sucréeeee…- Yaaaaaa Painnnn chuuucreeee…- Bonjour ma fille. Salua le passant.- Bonjour Papa. Répondit-la porteuse.-Qu’est ce que c’est? Pourquoi crie-tu ainsi?Demanda-t-il?- Papa, je vends pain sucré avec beurre. C’est doux deh! Finit-elle.-Ha bon! Il y’a encore de la place dans ce beau ventre. Donnes-moi Pain  » Plomb » beurre  »Sinhante », j’ai 2  »togos pièce ».- Y’a pas de problème Papa…( Le môgô a aussi appris  »noucis »)

Juste pour détendre


My « Lahou Camp experience »

Abiba Koné est une jeune diplômée de l’Université Felix Houphouet Boigny. Avec ses amis Affi Olless, Diara Aida, Mody Kamossoko et en compagnie de l’équipe de La Maison Connectée des savoirs de Grand-Lahou, elle a séjournée dans la ville aux 3 Ô. En anglais, comme elle nous a habitué, elle fait un retour de cette expérience de formation et de découverte.

« I was already excited when I knew that I was going to work with kids during two days. My happiness was more significant once I knew that I would have the opportunity to share, play, dance and laught with these children, while sharing my passion with them in english at « La Maison connectée des savoirs ».

I have once been to Grand-Lahou, but I knew that this experience will make a difference.

With my dynamic team, we left Abidjan on Friday at 3 PM. In my team, you could see first the journalist proudly holding his camera, then Affi wearing a special hat with palm tree design, giving an idea of the beautiful nature awaiting us.

The smile of the three girls (myself included) could make anybody think that we are going for a smiling competition.

The goal gathering us allowed each and everyone to fell as if we knew each other for years.

« I have ever dreamed to sleep in camp like I usually see on TV. »

I have ever dreamed to sleep in camp like I usually see on TV. And yes, this dream came true when I saw them I was astonished, thinking about how sleeping in it would be like. After sharing the most famous food we had here (APF), smoked fish and attiéké, I could not wait to know how we may feel sleeping in the tent. All I can say after sleeping in it is « just, try it », and then you could understand how cool and different it might be.

On Saturday, before 8 am, you saw children aged from 5 to 16 wearing their nicest clothes and wearing their beautiful smiles. They have been divided into two groups (primary and secondary level). Aidara started entertaining the small ones with numbers and songs while the other groupe members were learning by making their own copy books with Affi. The rest of the team members were helping and supporting.

Before lunch, everyone got his self made book covered with a beautiful African fabric.

After a sweet lunch made of attieké and fried fish eaten with apetite, BOOOOOOM, the English training started. We had singing and drawing activities.

We have done the body part throught a song (head shoulders, knees and toes knees and toes…).

The painting activity linked to it was first, choosing your favorite color in english, then you put your hands in this color before puting it on the paper. We could see everyone’s signature at the end.

With those of primary level, the singing and dancing activities was about the days of the week. Their painting activity consisted in adding their choice leaves color to a tree.

Before ending, all together learned some action words such as : jump, sit down, clap your hands, sleep, stand up. The last game consisted in jumping once we said « jump » and sleeping once we said « sleep ».

Seeing every kids learning while playing was worth making the trip. I loved this experience.

As perspective, we can organise 2 weeks tour in 4 differents regions to initiate kids to DIY (Do It Yourself) and spread the love of English language.