La Commune de Niangologo, au Burkina Faso célèbre ses Communautés.

Article : La Commune de Niangologo, au Burkina Faso célèbre ses Communautés.
Crédit: Aly Badra Ladji COULIBALY
21 juin 2023

La Commune de Niangologo, au Burkina Faso célèbre ses Communautés.

Samedi 15 juin 2023, à Niangologo, commune du Burkina Faso dans la région de Santa, à quelques dizaines de kilomètre de Ouangolodougou, en Côte d’Ivoire, se tenait la 6e édition de la Journée des Communautés, une rencontre annuelle de réjouissance des palais et brassage des peuples.

Placée sous l’égide du renforcement de la cohésion entre les communautés de la commune de Niangologo, les activités de cette journée, ont été ouvertes par le discours du Commandant Ousseni OUEDRAOGO, Président communal de la Délégation spéciale. Ce dernier en remerciant les organisateurs et saluant la discipline et l’entrain des populations, a salué l’opportunité d’un tel évènement, en ces moments de crises et de méfiances, qui selon ses mots « ne fera que renforcer les liens très chers entre les communautés. »

« Je salue la mobilisation spéciale, gage de l’engagement à célébrer la diversité culturelle (…) et qui permet aux populations de se frotter, de se connaitre. (…) Grand merci aux autorités traditionnelles pour la mobilisation et l’accueil de la délégation spéciale. » A-t-il ajouté, avant d’ouvrir les festivités de la soirée.

Une vue des officiels, Soirée de la Journée des Communautés de Niangologo, Samedi 17 Juin 2023, Ph.ABC

Dans son déroulé, la Journée des Communautés, les événements se sont tenus en deux étapes : La matinée fut un moment d’exposition, de découverte et de dégustation de mets culturelles des peuples en présence. Et la soirée, un concert de danses, chants et jeux a vu la participation des troupes de 16 communautés.   

A tour de rôle, les communautés Cerramba ou Gbin, Turka, Lobi-Dagara (Sud-ouest), Karaborro, Gouèra, Mossi, Dafing, Peulh, Dioula, Siamou, Gouroussi, Bissa et Sénoufo se sont succédées sur le podium, pour offrir au public très discipliné et sorti massivement, des pans de la richesse folklorique de leurs répertoires de danses, de chants et de jeux. 

M. Chaca SIRIMA, membre du comité d’organisation et par ailleurs de la Commission communale des Affaires Générales, Sociales et culturelles, commission, cheville ouvrière de l’organisation de cette journée, nous a confié que la journée a débuté « par une exposition et dégustation des mets. » Concernant le timing trop long alloué pour chaque prestation, il répond : « Cette année, la particularité de ce festival, est de permettre aux peuples locaux de s’exprimer en chants et en danses. Nous voulions finir avant minuit, sinon, le temps idéal est de 15 minutes par communauté. Le temps accordé, cette année a permis à chaque groupe de faire danser et vibrer tout le monde. Pour nous c’est essentiel. »

Le Stand de la communautaire Peulh, Journée des Communautés de Niangologo, Ph. ABC

Entre les diverses prestations des troupes de danse des communautés, le public a eu droit à des mises en scènes humoristiques de jeux d’alliance ou Jeux de la parenté à plaisanterie. D’abord les Cerramba et Lobi-Dagara et enfin les Mossi et Samo-Dafing.

En Afrique, les jeux d’alliances à plaisanterie sont des instruments culturels au fondement des rapports cordiaux des peuples. Ils permettent de régler de nombreux différents et de maintenir la cohésion entre les peuples dans une ambiance décrispée.

Les acteurs du jours ont évoqué, dans une ambiance fraternelle des nombreux faits que chacun observe chez l’autre peuple et qu’ils utilisent pour se divertir, se marrer ou se moquer. Les Lobis ont parlé de comment les Gbin ont volé le ciment d’un prestataire dans des gobelets en pensant que c’était du lait et de la potasse, les Gbins ont révèlé que les Lobis qui revenaient de la RCI, après une saison de travail ne trouvaient pas mieux, que de revenir avec une bicyclette, une radio 6 piles et un maillot Roberto BAGIO.

Ces histoires d’Afrique qui innervent les cultures de leur humour et agrémentent les conversations, même quand elles sont belliqueuses, sont de véritables moyens de détentes, de moqueries ou même d’introduction de conversations sérieuses.

L’édition 6 a clos portes autour de minuit, dans le strict respect du chronogramme. L’honneur est revenu, à la troupe des flutistes Gbin de faire descendre aux rythmes enchanteurs des sifflements de leurs flutes et aux déhanchements charmeurs de leurs danseuses, les rideaux de cette journées culturelles.

Le comité promet pour l’Edition 7, d’inviter plus de groupes ethniques et les ressortissants d’autres pays. En espérant que la situation sécuritaire s’améliore, rendez- vous est pris pour 2024.

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