Abidjan entre pétards et psychose

Article : Abidjan entre pétards et psychose
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25 décembre 2015

Abidjan entre pétards et psychose

Differents Pétards (PH.Google)
Differents Pétards (PH.Google)

La fin de l’année 2016 est accompagnée de coups de pétards stridents qui rappellent les chauds et tristes moments des crises que le pays à connu depuis le Coup d’ Etat de 1999 et dont la pointe de la terreur fut atteinte aux lendemains des élections présidentielles de 2010.

C’est une situation d’autant plus déplorable car depuis 1999 les putschistes avaient interdit le port des vêtements aux couleurs de l’armée, tout comme celui de la vente et l’usage des pétards ou  » bangers » comme les ivoiriennes l’appelle. Les gouvernements qui ont succédé à ces putschistes ont réitérés ces mesures avec autant plus d’insistances que de vigilances relâchées.

Ces derniers jours, les ivoiriens semblent voir renoués avec les habitudes proscrites dont les raisons étaient de leur éviter de revivre les effets des coups de canons vécus à une certaine époque. Malgré la présence des patrouilles de police, la loi est déjouée. Abidjan ressemble la nuit à une favela que des policiers essaient de pacifier par un assaut mal préparé et d’un champ d’échanges de tirs avec des trafiquants. Les coup des pétards sont terribles et produisent de véritables sons de coup de fusils. Des jeunes, comme quelques adultes s’adonnent à cœur joie, malgré les restrictions et souvent interdictions, à faire éclater ces joujoux, à n’importe quel endroit.

La présence et les coups répétés dans un désordre synchronisé de ces jouets explosifs, depuis un certains temps installe une psychose qui rappelle aux ivoiriens de mauvais souvenirs. Dans les quartiers populaires comme Abobo, Yopougon, Adjame, Attecoubé les pétards résonnent comme de véritables coups de fusil. Un coup sec, deux, trois coups successifs, comme des tirs de revolver, coups saccadés, intonations de canon etc., toutes les formes de pétards éclatent.

La présence des pétards aux mains d’enfants, en ces périodes de fin d’année justifient belles et bien l’existence de marchés officiellement officieux. La police et les autorités jusque l’à n’ont fait aucun communiqué en dehors des appels à la prudence lancés à l’endroit des transporteurs. C’est une situation qui pourrait bien profiter aux voleurs, braqueurs et voyous de toute sortent qui cherchent toujours la meilleurs occasion pour frapper un sale coup. Alors vigilance.

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