A.B. Ladji Coulibaly

Communiqué : Célébration de la journée mondiale de l’environnement

Quoi:              Célébration de la journée mondiale de l’environnement

Qui:                African Development Bank, Ministère de l’environnement de Cote d’Ivoire, ONU programme pour l’environnement

Quand:           5 juin 2020, de 10H GMT à 11h30 GMT

                        6 juin 2020, de 10H GMT à 11h30 GMT

Oü:     Zoom

La Journée mondiale de l’environnement (JME), célébrée le 5 juin chaque année depuis 1974, est la journée phare des Nations Unies pour sensibiliser le monde sur la protection de l’environnement et la nécessité de poser des actions positives dans le contexte des objectifs de développement durable. La Journée mondiale de l’environnement 2020 sera consacrée à la biodiversité.

2020 est une année critique pour la biodiversité. C’est une année de décisions cruciales pour la planète et les populations et toutes les autres formes de vie sur Terre. Alors que 2020 conclut également la Décennie des Nations Unies pour la biodiversité, la communauté scientifique continue de sonner l’alarme sur la dégradation de la biodiversité mondiale. L’objectif « vivre en harmonie avec la nature » que les dirigeants du monde se sont fixés pour 2050 – ne peut être atteint que si nous arrêtons la perte de la biodiversité de la planète d’ici 2030. Cela nous laisse une décennie pour agir et pour concevoir et mettre en œuvre un nouveau cadre décennal pour la biodiversité. Les célébrations de la Journée mondiale de l’environnement aideront à créer un élan et à rallier la communauté mondiale derrière un cadre plus ambitieux et robuste qui peut conduire à des changements importants.

Dans le cadre ce programme, une série de webinaires seront organisés en partenariat avec le Ministère de l’environnement de Cote d’Ivoire, le PNUE (Afrique de l’Ouest, Secrétariat de la Convention d’Abidjan), la Banque africaine de développement, la société civile, les fondations, le secteur privé, etc.

Ils réuniront des experts, des analystes, des investisseurs / secteur privé, des ministres, des partenaires pour une ou deux journées de webinaires, de discussions en ligne et de partage des connaissances. Ces discussions seront l’occasion de rassembler et d’inspirer de nouvelles perspectives sur la manière de préserver la biodiversité terrestre et marine et de l’utiliser à bon escient pour atteindre les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Les webinaires seront structurés en 2 sous-thèmes chacun qui vont se concentrer sur les questions suivantes et modalités précisées ci-dessous : 

Webinaire 1 : Investir sur la biodiversité de l’Afrique pour un avenir résilient et durable.[BS1] 

  • La pandémie de COVID-19 et la biodiversité: comment la perte de biodiversité et le commerce des espèces sauvages rendent les pandémies plus probables –
  • Le Programme pour la biodiversité après 2020 – Connecter la biodiversité à l’Agenda 2030 et la Décennie d’action pour la mise en œuvre des ODD en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest (financement de la biodiversité et mécanismes innovants)

Webinaire 2 [BS2] : Protéger 30% de la planète bleue d’ici 2030

  • Les réseaux d’aires marines protégées en Afrique de l’Ouest et leur contribution à la gestion durable des pêcheries marines – Perspective de la CIV et de l’Afrique de l’Ouest
  • L’importance cruciale des ressources marines / économie bleue/ gouvernance des océans


MILLE RAISONS DE S’ENRÔLER POUR LA CNI

C’est fou le nombre de fois où quand on parle d’enrôlement, des Ivoiriens répondent : « Ça ne m’intéresse pas pour le moment, je ne vais pas voter en 2020 » ou encore, « votre affaire de politique, je suis pas dedans ».

S’il est vrai que la Carte nationale d’identité, la CNI est nécessaire pour voter, son usage n’est pas uniquement liée aux élections.

Votre carte d’identité est nécessaire pour :

-Ouvrir un compte bancaire ou mobile money

  • Encaisser un chèque
  • Voyager dans l’espace Cedeao
  • Se faire délivrer un passeport
  • Déclarer une naissance
    -Postuler à un concours

Il y a encore bien d’autres services auxquels on ne peut accéder sans une carte d’identité.

Ne pas voter, c’est ton droit. Mais peux-tu honnêtement te passer de tous ces actes cités plus haut dans ta vie de tous les jours ?

Plus d’excuses ! Trop longtemps qu’on se plaint de ne pas avoir de pièces d’identité. Les centres de l’ONECI sont disponibles. Allons nous faire enrôler !


Prix Madeleine Tchicahia, les nominés 2020, connus

Logo de l'association organisatrice du concours ( Source: leur site internet)
Logo de l’Association les Amis du livre, organisatrice du concours de littérature M.Tchicahia

L’Association les amis du livre a publié ce lundi 27 avril 2020, la liste des nominés définitifs de son concours annuel de littérature dont le thème était « NOTRE ENVIRONNEMENT ET NOUS ».

Le Président scientifique du concours, Monsieur Yannick Olivier Afankoé BEDJO, Enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny, a à travers le communiqué de proclamation, annoncé qu’entre le 30 septembre 2019 – date de lancement et le 29 février 2020,, toutes les catégories confondues que 765 candidats avaient soumis un texte. Les candidatures sont réparties comme suit : Poésie : 407 – Nouvelle : 166 – Conte : 105 – Théâtre : 87.

Après un travail rigoureux de présélection du pré-jury présidé par Koné Abdala, soixante-dix (70) textes en provenance de 30 lycées et collèges et 9 universités et Grandes Ecoles ont été soumis au jury composé de
– Hélène Lobé (Présidente du Jury – Enseignante à l’UFHB)
– Flora Konan (Responsable d’Edition)
– Dr Cédric Marshall Kissy (Enseignant-chercheur à l’UFHB)
– Hermann Chonou (Docteur en Sciences du Langage)
– Auguste Gnaléhi (Critique Littéraire).

A l’issue de ses délibérations, le jury a nominé les candidats suivants :

CATEGORIE 1 (COLLEGE)
KONAN Kouamebla Acsa (Collège Moderne de Sifié)
YAO Amenan Audrey Léonce (Collège Souralè de Botro)
N’GUESSAN Alloua Sandia Marie-Elvire (Lycée Moderne de Prikro)
DUA Koffi Alex (Collège Moderne de Sapli Sépingo)
KOUASSI Effrannie Marie-Esther (Collège Moderne de Sifié)
DIABY Madembah Kassamba (Collège La Pérouse de la Riviera)
ASSOKO Andjui Séphora (Lycée Mamie Faitai de Bingerville)
FIA Christian Jean De Dieu (GS Kwangniss Mavro de Yopougon)
BAKAYOKO Ben Souleymane (Collège Moderne de Sifié)
AKA Koffi Luc Emaus (Collège Souralè de Botro)

CATEGORIE 2 (LYCÉE)
YOH Bozouzoua Ange Désirée (Lycée Jeunes Filles de Yopougon)
ZOUNGRANA David (Lycée Moderne d’Issia)
YAO N’gnekpa Emmanuella (Collège Espoir d’Oumé)
TOKI Thomas (Lycée Moderne de Bongouanou)
KONÉ Ziémogo (Lycée Goffry Kouassi de Sassandra)
TIEMELÉ Assoh Ruth Emmanuella (Lycée Jeunes Filles de Yopougon)
KONÉ Songnimondanan Elodie (Lycée Moderne de Mankono)
ATTA Kossia Miézan Lorraine (Lycée Technique d’Abidjan)
KOUA Corine (Lycée M. de Jeunes Filles de Yopougon)
BAHI Joëlle (Lycée Municipal d’Issia)
BAKAYOKO Aisha Fatim Alexandre (Lycée Moderne 1 d’Odienné)
KONÉ Wassa (Lycée Moderne Dominique Ouattara de Kong)
KOUADIO Moayé F. Bénédicte (Lycée Jeunes Filles de Yopougon)
HAÏDARA Gaoussou Sarah (Lycée Moderne 1 d’Odienné)
KONÉ Gninnakan (Lycée Technique d’Abidjan)

CATEGORIE 3 (ÉTUDIANTS)

OUÉDRAOGO Salamatou (UFHB)
FONDJO Wannanoé (MSP2)
OUATTARA Dongui Djénéba (ASTC)
KOFFI Armel Jean Viané Amanka (UFHB)
KOFFI Niambet Jean-Michel (Université Nangui Abrogoua)
SINGO Mominé Ange-Bienvenu (ASTC)
KITOYI Rodrigue (EFES-SAPIENTIA de Porto Novo)
GNEKPA Vanessa Stéphanie Amani (UFHB)
AMAKOU Kassikan Guy Serge (EIT-NTIC d’Odienné)
FOFANA Bema (UFHB)
KOUAMÉ Jean-Noël (UAO de Bouaké)
KOUAMÉ Kouassi Oumar (ISTEMA)
MAH Chance Chrystale Noelly (UFHB)

La cérémonie de remise des prix, prévue pour se tenir le 9 mai 2020 au Lycée Technique d’Abidjan, a été annulée du fait de la pandémie du Covid-19.

Félicitation à toutes ces plumes d’avenir..


Coronavirus/Télétravail : Un cabinet de formation veut apporter son appui au gouvernement ivoirien

Le cabinet de formation INCFORMATION, s’engage et se joint à l’appel du gouvernement  sur la nécessité du télétravail.

En actionnant sa responsabilité sociétale autour du leitmotiv ‘’Covid19/Nous avons tous un rôle à jouer’’ le Cabinet IncFormation veut mobiliser son appareil productif au profit de la lutte contre l’épidémie à Coronavirus (Covid19), orienter pour la reprise sa communication et montrer aujourd’hui son implication sociale, créer des outils adéquats pour marquer sa différence et son engagement sociétal sont les objectifs à atteindre pour toute entreprise ; même si le partage des expertises se heurte aux mesures barrières, vitales pour enrayer le Covid19.

Conscient de sa responsabilité sociétale, INC.FORMATION, également acteur social va initier un certain nombre de formations, d’ateliers et de masterclass, pour certaines gratuites en direction des entreprises et des institutions. Au travers de ces formations, INC.FORMATION espère que celles-ci permettront :

  • D’organiser la diffusion de l’information professionnelle,
  • De créer des espaces de conférences virtuelles interactives,
  • De poursuivre les objectifs d’information et de formation dans le monde des entreprises.

Découvrir aussi les sites africains de télé Education EDUWEB.CI

Il s’agira également pour INC.FORMATION de communiquer et partager en temps réel et interactif des formations sur les dispositifs de veille à mettre en place par chaque structure. Mais aussi, de partager de bonnes pratiques dans un cadre dédié et inter-entreprises, toujours plus enrichissant.

INC.FORMATION, souhaite au travers de la mise en place de cette  ingénierie opérationnelle,  l’appropriation de tous ses outils dans un espace collaboratif.

Cet appel est lancé également aux collectivités pour le déploiement de leurs campagnes en direction des populations, via leurs téléphones mobiles.

Cette initiative citoyenne et engagée pour les entreprises notamment, commencera par une grande visio-conférence gratuite animée par un expert du monde de la banque sur les incidences de la crise dans ce secteur.

Notons également que Tatiana MOSSOT, ex journaliste à France24, RFI et VOA, anime avec succès en ce moment même et ce jusqu’au 30 avril, des visio-ateliers sur la communication de crise, en période d’alerte sanitaire. Le thème ‘’Patrons, comment gérer votre communication de crise face à une situation d’alerte sanitaire ‘’.

Maîtriser la communication interne et externe, détecter les fakenews ou infox et sécuriser les informations digitales seront les stratégies que Tatiana MOSSOT développera aux cours de ces visio-ateliers.


Les blogueurs ivoiriens élisent de nouveaux leaders

Le samedi 22 février 2020, dans une station balnéaire de Jacqueville, les blogueurs ivoiriens, membres l’Union nationale des blogueurs de Côte d’Ivoire (UNBCI) ont tenu la 2e assemblée générale ordinaire de leur association.

Cette assemblée générale ordinaire dont l’ordre du jour comportait deux points – bilan de l’exercice 2018-2020 et élections – fut aussi un moment de retrouvailles et de réflexions sur l’avenir du blogging et des animateurs de l’espace numérique en Côte d’ Ivoire.

A la tête depuis la création de l’organisation, le 7 décembre 2015, le mondoblogueur MOUSSA BAMBA cède la place à M. FOSTER N’CHO, pour un mandat de deux ans renouvelable une seule fois. Ce dernier pour l’occasion à fait alliance avec M.Alpha DIARRASSOUBA, éducateur spécialisé et fondateur de la Page ABOBO24 et M. Daouda COULIBALY, absent. Le nouveau Président de l’UNBCI inscrit son mandat sous le signe de la RENAISSANCE. Il s’est engagé à remobiliser les membres pour redonner à l’organisation sa force d’antan.

La réunion a aussi élu deux Commissaires aux comptes pour le contrôle des actions et des finances, pour un mandat de deux ans non renouvelable. Il s’agit du mondoblogueur Mathyas KOUADIO connu sous le nom de AbidjanTimes et le finetaker ABONOU Langevin, Directeur pays de la plate-forme de financement participatif www.oukaley.com aux postes de Commissaires aux Comptes.

Il faut ajouter qu’au nombre des participants figuraient 10 mondoblogueurs de quatre générations. Bonne mission aux nouveaux élus et bon vent à l’UNBCI.


A la rencontre de Jeff Amann, fondateur de l’association Cœur d’enfant d’Afrique

Jeff Amann, blogueur passionné d’éducation ( Ph. Association CEA)

‘‘Notre plaidoyer s’inscrit dans la réflexion comme dans l’action.’’

Cœur d’enfant d’Afrique est une nouvelle association dans l’univers de la société civile ivoirienne. Une organisation de jeunesse pour la cause des enfants, qui adresse plusieurs problématiques liés à leur quotidien. Notamment le travail des enfants, les violences faites aux enfants, l’éducation, le droit, leur bien-être, etc.

Jean François Aman, consultant indépendant en communication des organisations et nouveaux médias, est l’initiateur de ce projet. Lui qui se définit comme un acteur social entend faire de son association un instrument efficace de plaidoyer pour la cause de l’enfant. Il se bat plus particulièrement pour un  accès inclusif à l’éducation et une éducation de qualité.

Le samedi 7 septembre 2019, le bureau exécutif de Cœur d’Enfant d’Afrique a fait sa rentrée associative, à Abidjan. Deux semaines plus tard, le blog Au pays des éléphants, brèves d’ici et là a tendu son micro au président pour en savoir davantage sur les perspectives de l’organisation.

Vous venez de faire votre rentrée associative, à quoi devons-nous nous attendre ?

La rentrée associative nous a permis de remobiliser l’ensemble des membres de l’association, à commencer par le bureau exécutif, et d’accueillir les nouveaux. L’enjeu était de leur présenter notre vision, les missions qui nous incombent, les possibilités qui s’offrent à nous mais aussi les challenges à relever en tant organisation de la société civile pour mieux nous projeter vers l’avenir et atteindre nos objectifs. Autrement dit, il était question de battre le rappel des troupes pour dérouler notre programme d’activités.

Quelles sont les missions que vous vous êtes assignées ?

Cœur d’Enfants d’Afrique entend conduire un plaidoyer pour l’éducation, le droit et le bien-être de l’enfant. Suivant cet objectif, qui est en même temps notre slogan, trois missions se dégagent. La première, notre priorité, c’est l’éducation. Non seulement l’accès à l’éducation, mais surtout une éducation de qualité pour tous. En trois mots, je dirai : accessibilité, inclusion et qualité.

La deuxième mission, c’est la promotion des droits des enfants. Déjà agir pour un accès inclusif à l’éducation, c’est agir en faveur du droit. Rappelez-vous, l’école est obligatoire en Côte d’Ivoire pour tout enfant dont l’âge se situe entre 6 et 16 ans. A côté de cela, il y a les violences basées sur le genre qui nous interpellent et contre lesquelles nous comptons nous battre. Pour la simple et bonne raison qu’un enfant émotionnellement instable et psychologiquement marqué par des violences sera difficilement productif à l’école.

Et en dernier essor, contribuer à la stabilité, au bon développement de l’enfant et à son bien-être de l’enfant par des activités citoyennes, culturelles et sportives.

A lire aussi : Cœur d’Enfant d’Afrique, un nouveau porte-voix de la cause de l’éducation en Côte d’Ivoire

Plus concrètement, que comptez-vous mener comme actions ?

Notre plaidoyer s’inscrit dans la réflexion comme dans l’action. Nous comptons, à terme, mener des enquêtes, produire des articles scientifiques et des rapports de hauts niveaux pour alimenter le débat et nourrir les réflexions sur les questions d’éducation et les autres thématiques qui retiennent notre attention concernant l’enfant. Mais pour l’heure, nos actions seront axées sur la formation, la sensibilisation, la mise à disposition de manuels éducatifs, promouvoir les possibilités d’apprentissage, la promotion des droits des enfants, etc.

D’ailleurs nous débuterons nos activités dans les tous prochains jours par un projet relatif aux droits des enfants. Le Projet Child Right Connect, en prélude à la célébration du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant ce 20 novembre.

Vous êtes le fondateur de Cœur d’Enfants d’Afrique, d’où vous est venue l’idée et quelles sont vos motivations ?

Cœur d’Enfants d’Afrique est née des vestiges du blog www.enfantsdafrique.net qui traitait des mêmes thématiques. Ce blog m’a permis de se savoir qu’en 2016 en Côte d’Ivoire,  77% d’un large échantillon d’élèves en classe de CE1 n’avaient pas les compétences requises en lecture. Leur niveau en lecture a été qualifié de mauvais ou de très mauvais par rapport au niveau attendu et 80% des élèves n’avaient pas atteint le seuil suffisant de maîtrise en mathématiques.

J’ai aussi appris que plus de 1,6 million d’enfants ne vont pas à l’école, le taux d’achèvement dans le primaire est de 75,1%, le redoublement au primaire s’élève à 11% et enfin, un tiers des enfants ivoiriens vont à l’école pendant 10 ans, voire plus.

A lire aussi : Découverte d’une école atypique, au cœur dans un quartier résidentiel abidjanais

Par ailleurs, j’ai eu l’opportunité dans le cadre d’un programme sur l’éducation des enfants dans les zones cacaoyères, de parcourir plusieurs contrées de la Côte d’Ivoire. Grande fut ma surprise de constater que de nombreux enfants sont laissés pour compte, soit par manque d’infrastructures scolaires et soit à cause d’un déficit budgétaire au niveau des parents, qui préfèrent alors garder leurs enfants avec eux, à leur corps défendant.

Au vu de ces chiffres et de cette situation que je viens de décrire, je me suis senti interpellé. Or, déjà sous la bannière du blog, j’avais individuellement commencé à mener des actions en faveur de l’éducation. La promotion d’initiatives pertinentes d’école informelle, un crowfounding pour l’amélioration d’une infrastructure scolaire, une collecte de kits scolaires pour d’enfants de familles défavorisées… Pour plus d’efficacité et d’impact, j’ai démarché des personnes engagées, susceptibles de croire avec moi en cette vision. Et aujourd’hui, nous sommes une association : une mutualisation des forces et des énergies pour porter haut la cause de l’enfant.

A lire aussi : Ces invisibles du système éducatif ivoirien

Qui êtes-vous ? Qui est Jean-François Aman ?

Jean-Francois Aman ou Jeff Amann (c’est selon) est un jeune ivoirien, citoyen du monde engagé pour la communauté et la cause de l’humain. Pour ce qui est du côté social de mon profil. Au niveau professionnel, j’essaie de gagner ma vie en tant que consultant indépendant en communication et nouveaux médias.  J’ai en effet fait des études supérieures, un 3e cycle en communications des organisations, doublé de plusieurs années d’expériences en entreprise, que j’essaie de mettre à profit pour mettre un peu de beurre dans les épinards (Rires). Alors je vous attends pour discuter de production de contenus et de stratégie de développement de votre média.

Votre mot de fin ?

Merci à vous qui nous donnez l’occasion de nous exprimer via votre blog pour parler de cette initiative, à tous ceux qui nous soutiennent d’une façon ou d’une autre et pour terminer, une pensée à chacun des membres de Cœur d’Enfant d’Afrique. C’est ensemble que nous y arriverons !

A lire aussi : Côte d’Ivoire: l’association Cœur d’Enfant d’Afrique désormais opérationnelle

La rentrée en images…


Création d’association en Côte d’Ivoire : la DGAT, un véritable obstacle

Exemple de document. Ph.Google

Et si on demandait à la DGAT de libérer les porteurs de projet d’association ? Question ou exclamation à l’ivoirienne ?

Le processus d’enregistrement d’une association et/ou d’une ONG en Côte d’Ivoire – ou de légalisation de son existence – est similaire à un parcours du combattant dans un circuit incertain. Les étapes aussi mal définies les unes que les autres, les délais d’attentes incertains, les lourdeurs administratives, le manque de possibilité de suivre son dossier à certaines étapes, contraignent de nombreux porteurs de projet à l’abandon. Pourtant en France, en Guinée, au Gabon, au Cameroun et dans bien d’autres pays francophones, la création d’une association est une simple affaire que des services de Préfecture gèrent rapidement. Au cœur de cette nébuleuse, le service vie associative de la Direction générale de l’administration et de territoire (DGAT) qui occupe les anciens locaux de l’ONUCI (opération des Nations Unies en Côte d’ivoire) à Cocody, un quartier d’Abidjan.  

En Côte d’Ivoire, la loi N°60-315 du 21 septembre 1960 qui régit les associations semble caduque et devrait être améliorée, au regard d’une proposition des organisations de la société civile réunies dans le cadre du projet LIANE (www.rliane), remise au Ministère d’Etat, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (MEMIS) le 13 novembre 2015. Cette loi, qui ne donne aucune précision sur la différence entre association et ONG, invite tout porteur de projet d’association sur le territoire ivoirien à l’inscrire obligatoirement. Une exigence qui annonce le calvaire des requérants.

Si vous avez en projet de créer une association, une ONG en Côte d’Ivoire, soyez simplement prêt financièrement, physiquement patient et moralement endurant. Chacune des étapes est une croix à douleur variable. Le moral, le courage, l’ambition, l’enthousiasme, ne peuvent rien devant l’argent. Nerf de la guerre. Le mot de la paix. L’argent. Qui n’en veut pas ? Qui n’en raffole pas ? Qui en a assez et qui n’en veut pas encore ? Plus ? Ha. Celui qui l’a créé fut à la base de plus d’un vice. Dans une civilisation, des guerriers se mobilisaient pour aller chercher une belle ravie par un bel homme. Paris, fils de Priam vola l’Hélène de Ménélas. Mais chemin faisant l’argent, les butins divisèrent les Argiens. Achille, fâché contre Agamemnon, se mit à côté. Bref. L’argent, c’est la raison de tout. Mais suffit-il dans notre cas? Suivons chacune des étapes de la procédure qui se découvre au fil de la progression d’un dossier.

#La préfecture d’Abidjan ou toute autre…

Le projet de création d’une association en Côte d’Ivoire commence par la Préfecture. Nous prenons notre exemple sur celle d’Abidjan. C’est, dira-t-on l’étape la plus cool. Il faut passer par le hall d’information pour voir le contenu du dossier à fournir. Les informations au hall coûtent environ 2000 FCFA. En contrepartie, vous recevrez une copie du dossier type. Ensuite prévoir entre 3000 et 5000 FCFA le jour du dépôt du dossier. Aucun reçu, n’est remis à ces étapes pour les sommes déboursées par le requérant.

Ceux qui reçoivent les requérants posent souvent des questions aux tons aromatisés de colère et/ou de morale. Ils tiennent les documents et demandent l’objet et le sujet, etc. Leurs questions sont souvent irritantes…

A l’issue du dépôt de la demande, la Préfecture délivre une semaine plus tard, un récépissé de demande d’immatriculation signé par le Préfet. Le document, qui semble être en réalité, un reçu, reçoit automatiquement l’onction de celui qui le transmet, pour pouvoir faire fonctionner votre affaire. « Avec ça vous pouvez déjà commencer à fonctionner », laisse-t-on entendre. Mais ce document qui ne porte que la mention des documents fourni, peut-il servir à ouvrir un compte bancaire ? Non.

Le service des renseignements généraux de la sûreté

Les dossiers de demande sont acheminés à la Direction générale de la police, pour nécessité d’enquête de moralité. Cette enquête porte sur trois membres de l’association : le Président, le Secrétaire général et le Trésorier général. Les officiers des renseignements généraux avertissent : «  Je n’ai pas d’ordinateur, j’utilise ma propre imprimante donc vous aller payer mon encre à 35.000 FCFA, le papier rame aussi, il faut un paquet. Après nous irons voir votre siège, mais il vous reviendra de supporter les frais de notre déplacement, nous n’avons pas de véhicule pour ça… Commencer par aller acheter au secrétariat les imprimés à 450 FCFA… » Une chose est certaine, les personnes rencontrées au cours de cette étape feront leur travail avec une conscience professionnelle impeccable. Elles vous guideront à chaque étape de l’enquête vers les services concernés. Vous aurez l’occasion de découvrir la précarité dans laquelle elles accomplissent leur devoir : juste une table et une chaise. Pour le reste, Allah n’est pas obligé.

A l’issue de l’étape, un rapport sera dressé. Vous retournez à la Préfecture, qui vous orientera vers la Direction générale de l’administration du territoire (DGAT) située à Cocody. Là commence le calvaire du requérant.

#L’étape fatidique de la DGAT

La direction de la vie associative de la DGAT reçoit les dossiers des associations pour traitement avant la signature du récépissé de déclaration. Le petit bureau qui accueille les requérants est bondé de pile de dossiers. Seul Dieu et les occupants sont témoins de la durée de leur présence. Seul Dieu est témoin de la souffrance du nombre de requérants qui attendent la fin de cette étape ou s’en sont lassés.

L’accueil y est correct. Les administrateurs en charge de ce département, indiquent à votre arrivée les pièces manquantes avant de vous dire : « Nous allons vous appeler une fois le dossier traité » tout en vous montrant les lots de papiers qui attendent d’être touché. A ce niveau la durée de la procédure d’instruction du dossier peut varier entre plusieurs mois et plusieurs années. Un, deux, trois, quatre ans souvent. Ce qui est inadmissible pour une simple déclaration d’association. 

Selon des avis de demandeurs recueilli, la DGAT empêcherait de nombreux projets de se réaliser ou fait perdre à des demandeurs des opportunités. «  Aujourd’hui on crée une entreprise grâce au Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) en 3 jours, on peut suivre des dossiers fonciers ou des dossiers d’ACD au Ministère de la construction en cliquant sur un simple lien internet du guichet unique de l’habitat, au niveau du transport, le guichet unique résout les questions de déplacements multiples… Mais pour un simple récépissé, après toutes les tracasseries à la préfecture et à la police, les requérants sont bloqués depuis plus d’un an dans un petit bureau à la DGAT pour diantre seul sait quelle raison », confie M. Abomou.

M. Thiémélé Konan avoue être découragé : « Après avoir franchi toutes les étapes, des administrateurs font blocages. Leurs seuls arguments sont : on va vous rappeler, le Ministre ne signe pas de documents comme ça, sa signature est importante et pleine de responsabilité, nous vous reviendrons… Autant d’arguments sans tête ni queue. Dans certains pays comme la France, ou même le Cameroun, la Guinée, le Gabon, c’est le Préfet qui délivre le document. Point besoin de ces tracasseries. »

Enfin selon M. Bamba, « les administrateurs de la DGAT ont du mal à justifier leur amorphisme. Nous avons une idée et des projets, mais ce blocage qui empêche souvent d’ouvrir un compte ou d’être candidats sur des projets, fait perdre beaucoup à l’Etat. A partir du moment où il y a eu enquête de moralité de quoi encore à besoin la DGAT ? Il y a nécessité de créer un guichet unique ou de reformer ce service ou rien ne bouge et qui ne fait rien bouger non plus. Déjà nous fonctionnons depuis 3 ans, mais rien. »

Sur son site internet ou encore sa page Facebook, la DGAT ne donne aucune information concernant les associations. Seuls les groupements politiques ont un espace un peu fourni d’informations  non actualisées. Que font donc les responsables de la communication de cette maison ?

Parce que la DGAT ralentie ou bloque les processus de création des associations, de nombreux demandeurs « loupent » des opportunités. Car sans ce sésame, impossible de créer un compte bancaire, de poser sa candidature à un appel, de prouver une existence légale.

Dans un Etat qui dispose d’un Conseil national de la Jeunesse et d’une société civile dynamique, un guichet unique de création devrait être dans l’urgence créé afin de faciliter la délivrance de cet acte.