La FESCI célèbre ses 25 ans dans la violence

Article : La FESCI célèbre ses 25 ans dans la violence
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26 juillet 2015

La FESCI célèbre ses 25 ans dans la violence

Affiche des 25 ans de la FESCI (Ph.ABC)
Affiche des 25 ans de la FESCI (Ph.ABC)

Les nombreux problèmes qui jalonnent le quotidien des étudiants ivoiriens ont fait le lit du retour inévitable des syndicats et de la violence.

Ce vendredi 25 juillet 2015, l’université Felix Houphouët Boigny connaissait une ambiance, non particulière. Les membres de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) ont encore prouvé qu’ils ne peuvent engager aucune action, sans que violence s’en suive.

Ce vendredi était jour de célébration du 25e anniversaire de fameux syndicat estudiantin ivoirien qui a produit les personnalités les plus célèbres des deux dernières décennies en Côte d’Ivoire. L’actuel président de l’Assemblée nationale Soro Guillaume alias Tieni Gbanani et l’actuelle deuxième ivoirien de la Cote d’Ivoire post crise à se retrouver dans les geôles de luxe de la CPI, Blé Goué Charles, dit génie de kpô.

Pour l’occasion, la police (CRS et BAE, impatiente de se mettre quelque chose sous la dent) était encore présente, comme c’est le cas ces derniers temps. L’animation était digne de la vielle époque où la FESCI gouvernait et régnait en maitre hyper absolu dans les espaces scolaires et universitaires ivoiriens : Factions de jeunes surexcités par quelque sachets d’alcool constituée ; groupe d’individus en course – pas gym –  cadencée et rythmée de chants guerriers scandés et répétés en cœur pour marquer la présence des troupes, coups de sifflets désordonnés comme des grillons déboussolés le soir d’une pluie et la cerise sur le gâteau, cette volonté de vouloir faire arrêter les cours de forces et inviter tout le monde à suivre leur spectacle para militaire.

 La suite on la connait. Echanges de pierre et de bombes lacrymogènes entre étudiants et policiers qui s’en sont donnés à cœur joie dans le matraquage et le gazage. Les vielles habitudes progressivement reviennent. Si l’Université du Départ nouveau – après deux ans de fermeture pour réhabilitation, avait pu résoudre les anciennes préoccupations majeures des étudiants, ces derniers seraient occupés à étudier dans des conditions commodes qu’à se syndiquer.

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Commentaires

Charles
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C'est toujours un plaisir de te lire grand! Simple, facile à lire et surtout teinté d'humour.
Vivement que tu me donnes des cours. :)

A.B. Ladji Coulibaly
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Cher frangin, ravi de te voir ici. Je suis a ta disposition comme l'esclave. Dis moi et je cours...Merci d'etre passé.