Coupe du monde 2014: les éléphants gagnent ‘malgré tout’

Article : Coupe du monde 2014: les éléphants gagnent ‘malgré tout’
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15 juin 2014

Coupe du monde 2014: les éléphants gagnent ‘malgré tout’

Un supporteur (Ph.Facebook)
Un supporteur (Ph.Facebook)

Jamais l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire ne dispute une rencontre importante, sans que les ivoiriens ne soient stressés. Même si elle dispose des individualités les plus remarquables du monde du foot depuis plus d’une décennie, l’équipe des pachydermes footballeurs ivoiriens est toujours annoncées en fanfare, mais revient en son de trompette ou de flute, comme on le dit sous nos cieux.

Les Ivoiriens sont des supporteurs  »mazos » quand il s’agit de l’équipe nationale. Ils sont habitués aux régulières défaites inattendues de leurs ambassadeurs qui gagnent toujours sur papier, mais rarement quand on s’y attend. Toujours favoris, toujours tocards. « On est habitué,mais on supporte quand même. » Cette phrase qui traduit un optimisme courageux, a pris dans l’esprit de tout le peuple ivoirien, une petite place tranquille. Pour cette rencontre, j’ai pronostiqué  une victoire de 2 buts pour le Japon contre rien, aucun pour mon pays. Tout comme le journal satirique GBICH 762 qui recommandait aux ivoiriens à se rapprocher – par mesure de prudence de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan, j’ais pris le soin d’aller me coucher.

De la centaine de SMS que j’ai envoyé à mes amis en disant  »slt, je suis en mode dodo. le score sera 2-0 pour le Japon. A demain » J’ai reçu des retours pas trop gais de fanatiques. Bon, loin d’être la manifestation d’un pessimisme, ce fut pour moi une façon de dire mon ras-le-bol des déceptions inutiles que ces footeux font subir à nos cœurs sciatiquement habitués aux chocs et émergemmennt fragiles; une façon de dire que le résultat était et serait toujours le même; une façon – si on peut le dire et l’admettre – de chasser la poisse qui siège sur la brillante équipe ivoirienne. Il ne suffit pas d’être une belle équipe de stars. Les supporteurs sont las de chocs. Nombreux sont dans le monde, les hommes, les femmes et les enfants qui ont attendus cette rencontre. Nombreux sont les commentaires, les attentes, les espoirs, les craintes que suscite cette première entrée des Éléphants en cette coupe du monde 2014. nombreux aussi seront les cœurs meurtris et chagrinés à la fin. Ou inversement. Il fallait Car un éléphant, ça fait souvent trop de bruit, même quand ça se  déplace pas, sa corpulence le discrédite au sprint.

Dominer, n’est pas gagner.

Voila. En prédisant la défaite, le sort en a décidé autrement. Mais je n’eu pas tort. La rencontre débute comme prévue à 1h00GMT. Les supporteurs avaient depuis le matin de ce samedi, veille de la « fête des pères » prix places dans les salons, bars, maquis, complexes, devant soit un fourneaux de thé ou des bières Made in RCI. Tous en OBV. Tous connectés sur internet. Live twitte. Le match, commence, le jeu est beau. La pluie tombe. Mais voila, comme on devrait s’y attendre, une légendaire – car fréquente dans le jeu de cette équipe – erreur de contrôle d’amateur permet aux Japonais d’assommer les mastodontes à la 14e minutes de la première mi-temps. Le calme s’abat, comme une ombre de malheur sur le pays. Les esprits cherchent les plus belles critiques et injures pour qualifier l’inexpérience de LAMOUCHI, l’entraîneur stagiaire-titulaire le plus contesté, qui en cette rencontre importante a osé fixe le grand Drogba sur le banc de touche. 45 minutes passent. Les ivoiriens pressent, on sens même dans les commentaires des journalistes une certaine partialité. Tous sont de cœur avec les ivoiriens. Certains même n’hésitent pas à saluer tous ceux qui ont investis les maquis, pour voir le match sur écran géant. Mais rien. Les 11 repartent dans les vestiaires sans avoir fait pénétrer au grand bonheur de tous, mémorablement le filet adverse. Dans les rue d’Abidjan, ça grogne déjà.

Le Nr 11 qui met psychologiquement la pression: La gazelle de Gnafrao.

La seconde partie commence. Les supporteurs sont toujours tendus devant leurs écrans. Et moi j’exulte. Mon pronostique se réalise. Drogba rentre. Et sa première touche, met en ébullition téléspectateurs, spectateurs, journalistes. Le  »Joueur de classe mondiale », même à 36 ans fait la différence dans le geste, l’élégance du jeu. Un grand bruit, bref de hola traverse Abidjan. Je commence à recevoir des SMS de revanche. La présence du Capitaine pèse psychologiquement sur les japonais. Et hop, en l’espace de deux (2) minutes, Bony Wilfried et Gervinio écroule le château du désespoir. Le pays est en branle. Le sourire est revenu sur les visage. Et une amie de me comfier « moi osi jétais sure kils allaient perdre – ms o moins cette fois, ils ns ont fait mentir – cest une bonne chose’‘. Même si Didier Drogba n’a pas touché « d’énormes ballons » sa présence a contribué à faire la différence. Jusqu’au coup de sifflet final qui tardait à venir, les japonais ont vu du feu et les ivoiriens ont offert du spectacle.

Les bonnes nouvelles font toujours remuer Abidjan. (La video ici)

Pour de nombreux ivoiriens, cette victoire est largement suffisante. C’est tout comme  si elle suffisait pour dire : ma coupe est déjà gagner. Peu importe la suite. Devant mon transistor, j’entendais en boucle RFI dans ses journaux et informations commenter et annoncer en boucle la victoire 2 à 1 des la Côte d’Ivoire sur le Japon. Mais aussi dans les rues jeunes et vieillards, femmes et enfants sont descendus en liesse en chantant, comme si la coupe était déjà gagnée. Les klaxons des taxis wôro wôro se sont fait entendre comme les jeudis, jours de mariages en continue. Les ivoiriens qui gagnent ainsi pour la troisième fois un match de coupe du monde ont encore du chemin. La compétition ne fait que commencer. Et il y a encore en face la Grèce et la Colombie. Mais pour le moment on va s’enjailler un peu. En gagnant ce match, les éléphants ont offert à tous les papas un très beau cadeau en ce jour de leur célébration.

Bonne fête des pères à tous.

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Commentaires

Ossène
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Didier Drogba dans l'équipe nationale ivoirienne ou quand "une seule hirondelle fait le printemps".

A.B. Ladji Coulibaly
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Hum, cette seule hirondelle maintiendra le printemps combien de temps?

Juien
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Joli billet !
Je t'assure que dès la 15ème minute de jeu, j'avais aussi pronostiqué une victoire en faveur des japonais, voire une victoire fleuve car on avait l'impression que les japonais sont en surnombre sur la pelouse. Mais plus de peur que de mal.
La présence de Drogba était plus que nécessaire pour déséquilibrer le jeu japonais.

A.B. Ladji Coulibaly
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Hum, cette victoire ne dois pas nous doner des ailes/ Souvenir chipolopolo.

Edouard HINVI
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Bravo aux éléphants ! Je n'ai pas pu regarder le match. Je l'ai manqué. :(
Mais ayant revu les buts, je dis juste : "chapeau". J'espère que l'équipe ira loin !

P.S : Pourquoi Bonny a esquivé la bise de Drogba après qu'il a marqué le premier but égalisateur ? ;)

A.B. Ladji Coulibaly
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Ha ha, on va le demander à Bonny. Mais pourquoi deja l'interpreter comme un "refus de DD.,?

FBI
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Je vois que tu as été fier du match des Éléphants à l'entame du Mondial 2014. J'espère qu'ils ne nous décevrons pas !!! Je suis optimiste... Beau billet !!!

A.B. Ladji Coulibaly
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Ha ha FBI, je le suis autant que toi. Mais toi meme tu sais...Afaire d'elephant, c'est comme quand tu dragues femmes qui t'aime et qui va te faire souffrir avant de finir par dire oui...