Grand-Lahou – Une rencontre de Football se termine par une bastonnade

Article : Grand-Lahou – Une rencontre de Football se termine par une bastonnade
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23 avril 2013

Grand-Lahou – Une rencontre de Football se termine par une bastonnade

Les deux équipes (Vert blanc) Lycee pro - (Rouge bleu) Lycee Mod.  (Photo Badra)
Les deux équipes (Vert blanc) Lycee pro – (Rouge bleu) Lycee Mod. (Photo Badra)

Il est 14h ce dimanche 15 avril 2013 et le Stade HKB de Grand-Lahou se remplit progressivement d’élèves venus respectivement du Lycée professionnel de pèche (Lycée Pro.) et du Lycée moderne Arsène Assouan Usher (Lycée Mod.). Ce jour, leurs équipes respectives s’affronteront pour une place en finale régionale du tournoi organisé par l’Office ivoirien des sports scolaires et universitaires (OISSU).

Pour cette rencontre, qui se rejoue, des dispositions particulières ont été prises afin de permettre aux deux équipes de jouer dans la quiétude. Des d’éléments de la Police nationale sont présents ainsi que des responsables des deux établissements. Dès l’entrée des tribunes, les arrivants sont orientés vers une rive, gauche ou droite en fonction de leur école d’origine.

Mais, moi, je ne suis ni élève ni enseignant. Je me présente comme Parent d’élèves ayant un frère dans chaque établissement et dans chacune des équipes présentes déjà sur l’aire de jeu. Je suis aussitôt orienté vert la tribune de gauche, vu que je ne suis pas un officiel pour être au centre. Avant de me diriger vers ma tribune qui se trouve être celle des supporteurs de l’équipe du Lycée Mod., j’interroge la Directrice de la jeunesse, du sport et des loisirs sur les motifs de ces précautions:

–          Que se passe-t-il aujourd’hui? c’est nouveau ca ?

–          C’est pour éviter la bagarre. On rejoue ce match parce que la dernière fois, la rencontre a été interrompue par des affrontements violents. Me lance la dame, sans me regarder.

Hop, je m’installe entre de jeunes filles un peu surexcitées. Certainement par la vue de leurs p’tits gars chéris de stars joueurs qui s’échauffent sur le terrain. Le stade est bouillonnant. Des deux cotés, on met l’ambiance avant le coup de sifflet de départ. Ca crie, ca siffle. Il y a même des injures. Les élèves ivoiriens, qui depuis plus d’une semaine, subissent les effets de la grève des enseignants mécontents des ponctions sur les salaires et promesses non tenues, ont de l’énergie à dépenser. Normal. Ils ne vont pas à l’école. Les salles de classe leurs manquent surement. Alors, ils y vont sans retenu, ni application. D’ailleurs depuis une décennie, l’application a foutue le camp avec ses compagnons, discipline, travail et respect dans le système éducatif national. Le style Yorobo étant désormais la référence.

Bref, ici, on joue au foot. Alors pas de bla bla bla, à la Tiken Jah Fakoly.

Vérification des licences, consignes de bonne conduite, salutation d’usage des joueurs et l’arbitre  donne le coup d’envoi. La première période se déroule sans heurt ni suspens. A ce rythme les joueurs du Lycée Mod. peuvent se frotter les mains. Un match nul, les arrangerait. Ils comptabilisent un plus grand nombre de point. Ils en sont conscients. Alors ils jouent comme on dit en Côte d’Ivoire à la magrébine pour perdre du temps.

Le coup de sifflet qui ramène les deux équipes des vestiaires retentit comme le début des problèmes. Au fils des minutes suivantes, les décisions de l’arbitre centrale, souvent en contradiction avec ses adjoints sur les touches, laissent à penser qu’il n’a trop mangé d’attiéké avant de venir officier. On entend d’un coté des « Arbitre tu ne vois pas clair »… «  Tu es trop mourant ». De l’autre coté de la tribune, chez les Pêcheurs en puissance, on crie  « intimidation », « partialité ».

Les erreurs d’arbitrages se multipliant, 25 minutes de jeu, un joueur du lycée Pro mène une contre attaque. Un attaquant du Lycée Mod., dans sa tentative de le stopper, manque son tacle et tombe. L’arbitre, qui n’a pas suivi toute l’action se fie au mouvement de celui qui git et  brandit un carton jaune. Action qui n’est pas appréciée par les joueurs du Lycée Pro et leurs fans dans les tribunes. Franchement…

La tension monte aussitôt sur le terrain. Une horde de joueurs très surchauffés se forme autour de l’arbitre pour contester la décision. Dans l’élan des humeurs, des choses se disent, les gestes dont les intentions se dessinent plus précisément, s’observent. Se fiant à son statut de maitre du terrain, et possiblement dans le souci de faire restaurer l’autorité et l’ordre, le juge brandit un carton rouge à un joueur contestataire du Lycée Pro.

C’est la flamme à la mèche. Envahit, l’arbitre prend la fuite comme pour se refugier dans les cages du camp Lycée Mod. Erreur ou confusion. Il semble oublier que courir est une nécessité, certes nécessaires pour exercer son métier, mais, c’est aussi le métier de tout joueur. Il est très vite rattrapé et assené de coups aussi violents que le gabarit des poings qui se forment et tombent comme une pluie qui se déchaine après une saison de sécheresse mortelle.

Il aura beau essayer de se cacher et de se protéger, lui et sa combinaison très fluorissante, apprendra pour la prochaine fois qu’un poussin blanc ne se  perd jamais dans l’obscurité. La police intervient, enfin. Jusque là, nos chers agents rêvaient aux nombreux de taxis et motos qu’ils loupaient le temps de présence à un match et qu’ils auraient pu siffler en vrai arbitre, s’ils étaient sur leurs propres aires de jeu travail…Les routes.

Ouff, voila nos forces de l’ordre qui investissent l’aire du jeu. Kalachnikov en main et pendant dans tous les sens au nom de la sécurité. Mission protection des arbitres et dissuader les joueurs boxeurs. Courant dans tous les sens. Mais les jeunes sont rapides comme des souris dans un placard. Ils sont débordés. Leur présence ne semble point intimider les ni les joueurs, ni les supporteurs, qui entre temps ont profité du désordre pour envahir la pelouse.

« Il n’aurait pas du donner de carton, car il sait bien que la dernières rencontres s’est mal terminée » Dit un jeune. Mais l’eau est déjà versée. Et le désordre est là, comme l’eau dans Kirikou et la Sorcière. Apres quelque moment d’agitation le calme revient. Et le rencontre est une fois encore inachevée, situation qui appelle à une décision  des organisateurs pour decider du vainqueur.

Au pays des éléphants, tous les éléphanteaux sont avertis ou perspicaces. On joue au foot, mais on se forge aussi les muscles pour se prémunir d’éventuels accidents. Du genre Sénégal  VS Côte d’Ivoire il y a peu de mois.  Les Joueurs du Lycée Mod. sortent finalement vainqueurs donc qualifiés, suite à une décision des commissaires au match.

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Commentaires

jojo skety
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jetai du lycee pro de gd lahou... ils ont voulu jouer avk ns e on les a frappeeeeeeeeeeeeeeeeee
nous somme pas la pour badiner.
wouyawouyayayayayayaya gnanbodji

A.B. Ladji Coulibaly
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Bonne nouvelle alors que vous vous etes battus pour qu'on vous respecte. je crois qu'on devrait confier ce jour la direction a des Blanc ou privatiser ce beau lieu de formation. ce qui est domage c'est que ce lyce produit que des Chomeurs.