Grand-Bassam, ville de célébration culturelle en 2012 : rétrospective sur la fête de l’ABISSA et le Festival des Arts de la Rue (FAR).
La fête de l’ABISSA est une des grandes festivités de la royauté N’zima kotoko de Grand Bassam, première capitale du pays et ville balnéaire reconnue en août 2012 comme patrimoine mondial de l’UNESCO. Chaque année et cela est une tradition, des milliers de personnes accourent vers la vielle capitale pour vivre les instants magiques de ce rassemblement atypique. Atypique, l’Abissa l’est par ses activités, son folklore, ses danses qui tanguent entre tradition et modernité.
L’édition de 2012 s’est tenue du 28 octobre au 4 en novembre et a rassemblé plus de 200000 visiteurs venus des quatre coins du pays et du monde. Pendant la fête, les maquis, les hôtels, les véhicules de transport n’ont pas désemplis. Les amoureux de la cuisine, de la bière et de la danse, se sont donnés rendez vous pour vibrez aux sons de la fanfare.
Durant le moment de la fête, de nuit comme de jour les fêtards investissent la mystique Place de l’Abissa du quartier France pour danser, manger, échanger, rencontrer, draguer ou regarder. Quand les poissons flambent et cuisent sur les hauts fourneaux des tenancières de maquis, la bière et le kassapreco (l’eau de vie ou alcool local autrement appelé Koutoukou) coulent à flot, tandis que les spectateurs admirent et photographient les danseurs, qui envoûtés par le rythme des tambours sacrés et de la fanfare déchaînée procèdent à l’invention de nouveaux pas de danse.
Si l’Abissa a affiché guichet complet, on ne peut pas en dire autant du Festival des Arts de la Rue (FAR). Depuis plus d’une décennie, les organisateurs de ce festival essayent tant bien que mal à donner une chance et une tribune d’expression aux arts de la rue et leurs acteurs. Courses de rollers et de VTT, contes, dessins, spectacles de prestidigitations et de marionnettes, cirques, concerts RnB, danses, chants… sont les activités traditionnelles du FAR. L’édition 2012 qui s’est tenue du 24 au 25 novembre n’a pas dérogé à la règle.
Le menu était garni des mêmes activités. Les clubs sportifs et compagnies artistiques de partout en Cote d’Ivoire ont été mobilisés pour l’occasion. Le ton du festival est donné par la compétition roller les 24. Les athlètes des clubs de Bassam, Bonoua, Koumassi sont bien au rendez-vous. Les scouts gèrent le parcours qui commence devant le Mussée national du costume, passe par la bibliothèque JB-Moquet, le palais de justice et fini au point de départ.
La course de roller, remportée par le club de Koumassi a fait place aux spectacles de marionnettes, de cirques, de prestidigitation, de prestations d’artistes chanteurs et de compagnies de danse. Dès 4h de l’après midi, un public constitué essentiellement d’enfants et des autres participants a investi l’esplanade du Centre Culturel, jusqu’au environ de 21h quand une panne d’électricité met fin au spectacle.
Le lendemain est consacré aux courses de VTT et au concert à la place de l’Abissa. Malheureusement 2012, le FAR n’a pas drainé de nombreuses personnes. En dehors des organisateurs, des partenaires et des artistes, l’événement est passé incognito. Certainement, le défaut de communication et de promotion autour a milité en faveur de ce résultat on ne peu dire médiocre. Tout de même les artistes on fait de leur mieux.
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